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Randy Orton
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MessageSujet: Catcheurs libres   Catcheurs libres Icon_minitimeMar 1 Fév - 22:36

Salut bien pour que lors de votre inscription vous ne saisissiez aucun superstar utilise par un autre forumer voici la liste de leurs disponibilité :

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MessageSujet: Re: Catcheurs libres   Catcheurs libres Icon_minitimeMer 23 Fév - 14:45

Tu devrais faire une mise a jour des catcheurs Wink
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Randy Orton
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MessageSujet: Re: Catcheurs libres   Catcheurs libres Icon_minitimeMer 23 Fév - 17:32

c'est fait ^^
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MessageSujet: Re: Catcheurs libres   Catcheurs libres Icon_minitimeJeu 10 Mar - 1:36

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Nicolas Sarkozy
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Nicolas Sarkozy
Flickr - europeanpeoplesparty - EPP Summit October 2010 (105).jpg
Nicolas Sarkozy, le 28 octobre 2010.
Mandats
23e président de la République française
Actuellement en fonction
Depuis le 16 mai 2007
Élection 6 mai 2007
Premier ministre François Fillon
Prédécesseur Jacques Chirac
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
2 juin 2005 – 26 mars 2007
Président Jacques Chirac
Gouvernement Dominique de Villepin
Prédécesseur Dominique de Villepin
Successeur François Baroin
Président de l'Union pour un mouvement populaire
28 novembre 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Alain Juppé
Successeur Jean-Claude Gaudin (intérim)
Président du conseil général des Hauts-de-Seine
1er avril 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Charles Pasqua
Successeur Patrick Devedjian
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
31 mars 2004 – 29 novembre 2004
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur Francis Mer
Successeur Hervé Gaymard
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
7 mai 2002 – 30 mars 2004
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin I
Jean-Pierre Raffarin II
Prédécesseur Daniel Vaillant
Successeur Dominique de Villepin
Président du Rassemblement pour la République
(par intérim)
16 avril – 4 décembre 1999
Prédécesseur Philippe Séguin
Successeur Michèle Alliot-Marie
Ministre de la Communication
19 juillet 1994 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Alain Carignon
Successeur Catherine Trautmann (indirectement)
Porte-parole du gouvernement
30 mars 1993 – 19 janvier 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Louis Mermaz
Successeur Philippe Douste-Blazy
Ministre du Budget
30 mars 1993 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Martin Malvy
Successeur François d'Aubert
Maire de Neuilly-sur-Seine
29 avril 1983 – 7 mai 2002
Prédécesseur Achille Peretti
Successeur Louis-Charles Bary
Biographie
Nom de naissance Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa
Date de naissance 28 janvier 1955 (1955-01-28) (56 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Paris, 17e arrondissement (France)
Nationalité Française
Parti politique UDR (1974-1976)
RPR (1976-2002)
UMP (depuis 2002)
Conjoint Marie-Dominique Culioli
(1982-1996)
Cécilia Ciganer-Albéniz
(1996-2007)
Carla Bruni Tedeschi
(depuis 2007)
Enfants Pierre Sarkozy (1985)
Jean Sarkozy (1986)
Louis Sarkozy (1997)
Diplômé(e) de Université Paris-X
Profession Avocat
Religion Catholicisme
Résidence Palais de l'Élysée
Signature Nicolas Sarkozy signature.svg
modifier Consultez la documentation du modèle

Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1], dit Nicolas Sarkozy [nikɔla saʁkɔzi] (Prononciation du titre dans sa version originale)[N 2], né le 28 janvier 1955 à Paris, est un homme d'État français.

Avocat d'affaires de profession, il a occupé les fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine, de député, de porte-parole du gouvernement, de ministre du Budget, de ministre de la Communication, de ministre de l'Intérieur, de ministre de l'Économie et des Finances et de président du conseil général des Hauts-de-Seine.

Alors qu'il est président de l'UMP, Nicolas Sarkozy remporte l'élection présidentielle de 2007 avec 53,06 % des voix au second tour, face à Ségolène Royal, candidate du PS. Il prend ses fonctions de vingt-troisième président de la République française le 16 mai 2007, et préside le Conseil européen du 1er juillet au 31 décembre 2008, l'Union pour la Méditerranée depuis le 13 juillet 2008 et le G20 pour l'année 2011.
Sommaire
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* 1 Origines familiales
o 1.1 Père
o 1.2 Mère
o 1.3 Fratrie
* 2 Conjoints et descendance
o 2.1 Mariage avec Marie-Dominique Culioli
o 2.2 Mariage avec Cécilia Ciganer-Albéniz
o 2.3 Mariage avec Carla Bruni
* 3 Études
* 4 Carrière professionnelle
* 5 Carrière politique
o 5.1 1974 - 1993 : débuts, dans les Hauts-de-Seine
o 5.2 1993 - 1997 : premières responsabilités gouvernementales et « traversée du désert »
+ 5.2.1 Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement
+ 5.2.2 Soutien à Édouard Balladur et « disgrâce »
o 5.3 1997 - 2002 : dirigeant du RPR et nouvelle « traversée du désert »
o 5.4 2002 - 2007 : une influence grandissante au niveau national
+ 5.4.1 Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
+ 5.4.2 Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
+ 5.4.3 Président de l'Union pour un mouvement populaire
+ 5.4.4 Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
# 5.4.4.1 Affaire Nelly Cremel (juin 2005)
# 5.4.4.2 Évacuation d'immeubles insalubres (septembre 2005 - août 2006)
# 5.4.4.3 Dossier insécurité (juin - novembre 2005)
# 5.4.4.4 Contrat première embauche (mars - avril 2006)
# 5.4.4.5 Loi relative à l'immigration et à l'intégration (2 mai - 24 juillet 2006)
# 5.4.4.6 Affaire des mosquées de Roissy
# 5.4.4.7 Loi sur la prévention de la délinquance (5 mars 2007)
+ 5.4.5 Bilan de son activité de ministre de l'Intérieur
+ 5.4.6 Campagne présidentielle de 2007
# 5.4.6.1 Slogans de campagne et patrimoine
# 5.4.6.2 Tout sauf Sarkozy (TSS)
# 5.4.6.3 Résultats et réactions
o 5.5 Depuis 2007 : la présidence de la République
+ 5.5.1 Politique intérieure
# 5.5.1.1 Gouvernements François Fillon
+ 5.5.2 Politique internationale
# 5.5.2.1 Afghanistan
# 5.5.2.2 Afrique
# 5.5.2.3 Union européenne
# 5.5.2.4 Méditerranée
# 5.5.2.5 Présidence française de l'Union européenne
# 5.5.2.6 OTAN
# 5.5.2.7 Tibet
* 6 Controverses
o 6.1 Opérations immobilières
o 6.2 Affaire Clearstream 2
o 6.3 Médias
o 6.4 Culture
o 6.5 Relation avec les électeurs du Front national
o 6.6 Attentat de Karachi
o 6.7 Affaire Woerth-Bettencourt
* 7 Détail des fonctions et mandats
o 7.1 Fonctions politiques
o 7.2 Fonctions locales
o 7.3 Fonctions parlementaires
o 7.4 Fonctions ministérielles
o 7.5 Présidence de la République
* 8 Distinctions et décorations
* 9 Dans la culture populaire
o 9.1 Cinéma
o 9.2 Télévision
* 10 Œuvres
* 11 Pour approfondir
o 11.1 Bibliographie
+ 11.1.1 Documentaires
o 11.2 Articles connexes
o 11.3 Liens externes
* 12 Notes et références
o 12.1 Notes
o 12.2 Notes sur la bibliographie
o 12.3 Références

Origines familiales

Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa est le fils d'Andrée Mallah et de Pal Sarközy de Nagy-Bocsa[N 3].
Père
Pal Sarkozy, en 2010.

Littéralement, le nom hongrois de son père, né le 5 mai 1928 à Budapest[1], issu par son père d'une famille de la petite noblesse hongroise anoblie le 10 septembre 1628 par l'empereur Ferdinand II de Habsbourg, était donc nagybócsai Sárközy Pál Istvan Ernő. En effet, son ancêtre, un paysan qui s'est battu contre les Turcs, n'a pas réellement reçu de titre de noblesse, mais le droit de faire précéder son nom[N 4] de celui de son village d'origine ainsi que d'utiliser des armoiries[2],[3].

La famille Sarkozy possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán, près de Szolnok, à 92 km à l'est de Budapest, où elle a exercé des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père de Nicolas Sarkozy). Cependant, son niveau de vie était plus modeste que ce qu'a pu indiquer Pal Sarkozy[2].

À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et s'exile. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Il francise alors son nom en Pal Sarközy de Nagy-Bocsa.
Mère

Andrée Mallah, née dans le 9e arrondissement de Paris le 12 octobre 1925, est la fille de Bénédict Mallah, né Aaron « Beniko » Mallah (né en 1890 à Salonique, Grèce) et d'Adèle Bouvier (née le 5 mars 1891 dans le 4e arrondissement de Lyon).

La famille Mallah[N 5], dont est donc issu Bénédict, père d'Andrée et grand-père de Nicolas Sarkoy, est une famille d'origine juive megorach, c'est-à-dire issue de Juifs séfarades chassés d'Espagne (en 1492). À partir du XVIIe siècle, certaines de ces familles furent installés à Salonique par l'Empire Ottoman, après avoir été refusés par plusieurs autres pays[4].

L'oncle de Bénédict, nommé Moshé est rabbin et éditeur du journal grec El Avenir. Deux de ses cousins sont sénateurs : Asher, qui contribue, en 1912, à établir l’Université du Technion à Haïfa en Israël, et Peppo, premier représentant diplomatique d’Israël en Grèce. Son père, l'arrière-grand-père de Nicolas Sarkozy, est joaillier et meurt en 1913. À ce moment, la mère de Bénédict s'installe en France, avec ses sept enfants. Beniko, aîné de la fratrie, y devient médecin et s'engage dans l'Armée française pour soigner les blessés de la Première Guerre mondiale. Il y rencontre Adèle Bouvier, infirmière catholique issue d'une famille savoyarde (devenue française en 1860) et qui fut, par ailleurs, mariée une première fois en 1910 à un autre infirmier militaire, René Prost, né à Lyon le 29 janvier 1884 et mort pour la France le 2 mars 1916[5].

Bénédict et Adèle se marient le 19 octobre 1917, après que ce dernier a francisé son prénom lors de sa conversion au catholicisme due à la rencontre de sa nouvelle femme. Ils ont deux filles : Suzanne et Andrée, la mère de Nicolas Sarkozy.

Enfin, Bénédict s'installe comme chirurgien urologue à la clinique Saint-Jean-de-Dieu dans le 17e arrondissement de Paris[6], où Adèle Bouvier décédera le 24 février 1956. Lors de la seconde guerre mondiale le couple Mallah quitte Paris avec leurs deux filles Andrée et Suzanne pour se réfugier dans le zone libre contrôlée par le gouvernement de Vichy, en Corrèze à Marcillac-la-Croisille[6].

En 2007, lors d'un voyage officiel en Algérie de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, une polémique éclate quant à l'histoire de la famille Mallah et ses origines juives. À cette occasion, la chambre de commerce France-Israël, via son site internet, rappelle l'histoire de la famille Mallah[7].
Fratrie
Guillaume Sarkozy en 2008.

En 1949, Pal Sarkozy, devenu publicitaire, rencontre Andrée Mallah, alors étudiante en droit. Ils se marient le 8 février 1950 dans le 17e arrondissement de Paris[8].

Mais le père quitte le domicile conjugal en 1959 ce qui entraîne le divorce du couple. Andrée Mallah reprend alors ses études pour pouvoir travailler et élever ses enfants. Cette éducation est réalisée avec l'aide de la nouvelle figure paternelle de la famille que devient maintenant le grand-père Bénédict. Elle réussit à devenir avocate, et exerce au barreau de Nanterre ; elle plaidera notamment dans l'affaire Villarceaux en 1971. Lorsque Bénédict meurt en 1973, la famille s'installe finalement à Neuilly-sur-Seine (dans le département des Hauts-de-Seine), se rapprochant ainsi de nouveau de Pal Sarkozy qui s'y était établi.

Nicolas Sarkozy naît le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris. Pour l'état civil, son nom complet est Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1]. Il a deux frères : Guillaume, né en 1951, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2006) et François, né en 1957, qui deviendra pédiatre, chercheur en biologie puis dirigeant de sociétés (vice-président de BioAlliance Pharma et président de Publicis Healthcare Consulting[9]). Après son premier divorce, Pal Sarkozy se remariera trois fois. De son deuxième mariage avec Christine de Ganay naîtront deux enfants : Caroline et Olivier Sarkozy, qui deviendra co-directeur de la direction financière du groupe Carlyle[10].
Conjoints et descendance
Mariage avec Marie-Dominique Culioli

Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d'un pharmacien corse de Vico[11]. Son témoin de mariage est le sénateur gaulliste Charles Pasqua. Deux fils naissent de cette union, Pierre (né en 1985) qui sera producteur de rap sous le pseudonyme de Mosey[12] et Jean (né en 1986) qui suivra le même chemin que son père, la politique.
Carla Bruni
Mariage avec Cécilia Ciganer-Albéniz

En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albéniz, lorsqu'en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l'animateur de télévision Jacques Martin. Ils entament bientôt une liaison cachée. Jusqu'en 1989, quand les deux amants quittent leurs conjoints respectifs et s'installent ensemble. Tandis qu'elle obtient le divorce en quatre mois, celui de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli n'est prononcé qu'au terme de huit ans de procédure[13]. Leur mariage a lieu quelques jours après, le 23 octobre 1996. Ils ont pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Leur fils, Louis, naît en 1997. Après une séparation temporaire en 2005, ils annoncent, dans un communiqué officiel de l'Élysée, le 18 octobre 2007, leur « séparation par consentement mutuel[14] », avant d'officialiser leur divorce. Elle était présente lors de la cérémonie d'investiture du président, le 16 mai 2007, en compagnie de ses enfants, ceux de son premier mariage, ainsi que de son fils commun avec le nouveau président de la République française.
Mariage avec Carla Bruni

Fin décembre 2007, Nicolas Sarkozy fait la connaissance de la chanteuse et ancien mannequin Carla Bruni, lors d'un dîner au domicile de Jacques Séguéla. Leur mariage civil est célébré le 2 février 2008 au palais de l'Élysée par le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel[15], avec pour témoins Nicolas Bazire et Mathilde Agostinelli pour le marié, Farida Khelfa et Marine Delterme pour la mariée. Carla Bruni a acquis la nationalité française par naturalisation après son mariage.
Études

Élève du lycée Chaptal (8e arrondissement de Paris), qu'il quitte pour redoubler[16] sa sixième au Cours Saint-Louis de Monceau situé rue de Monceau, dans le même quartier, Nicolas Sarkozy obtient un baccalauréat B en 1973.

Étudiant à l'université Paris X Nanterre, il y obtient une maîtrise de droit privé en 1978. En 1980, au terme de ses études universitaires, il décroche un certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) avec la note de 10/20. Il aurait par ailleurs obtenu un DEA en sciences politiques, lors de la deuxième session, avec un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969[17].

En septembre 1979, il entre à l'Institut d'études politiques de Paris section Pol.Eco.Soc. dont, en 1981[18], il ne ressort pas diplômé[17]. Selon Catherine Nay, cet échec serait dû à une note éliminatoire en anglais[19].

Il effectue son service militaire en 1978, à la Base aérienne 117 Paris (quartier Balard), dans le 15e arrondissement de Paris, où il appartient au Groupe rapide d'intervention chargé du nettoyage[20].
Carrière professionnelle

Après sa prestation de serment en 1981, il entre comme stagiaire et devient collaborateur de l'avocat Guy Danet[21].

En 1987, il crée à Paris le cabinet « Leibovici - Claude - Sarkozy » en s'associant avec deux autres avocats : Arnaud Claude spécialisé en immobilier qui a notamment récupéré dans sa clientèle la ville de Levallois-Perret dont il règle tous les contentieux d'expropriation, et Michel Leibovici. Parallèlement à cela, Nicolas Sarkozy conduit sa carrière politique.

Entre avril 2005 et janvier 2007, il est président de l'Établissement public d'aménagement de La Défense (EPAD). Il figure parmi les administrateurs de la Société d'économie mixte de Neuilly (Semine) basée à la mairie de Neuilly-sur-Seine, qui gère des immeubles résidentiels.

Il est aussi membre d'honneur du Rotary Club[22] de Neuilly et membre du club Le Siècle[23], réunissant des personnalités influentes de la « classe dirigeante » française.
Carrière politique
1974 - 1993 : débuts, dans les Hauts-de-Seine
Charles Pasqua, en 1987.

Nicolas Sarkozy adhère à l'Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974, et milite pour l'élection de Jacques Chaban-Delmas à la présidence de la République. Devenu délégué départemental des jeunes UDR des Hauts-de-Seine, il participe à ce titre au grand congrès de Nice de juin 1975, destiné à rallier Valéry Giscard d'Estaing aux gaullistes, alors majoritaires au Parlement. Dans son premier discours, très remarqué, notamment par Charles Pasqua, il lance : « Être jeune gaulliste, c'est être révolutionnaire »[24].

En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, et devient responsable du parti gaulliste dans la section de Neuilly, puis, secrétaire dans la circonscription Neuilly-Puteaux l'année suivante. En 1977 toujours, il est élu conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine sur la liste d'Achille Peretti.

Il devient, en 1980, président du comité de soutien des jeunes à la candidature présidentielle de Jacques Chirac en vue de l'élection de 1981[25].

En 1983, le maire de Neuilly-sur-Seine meurt d'un arrêt cardiaque lors d'une réception officielle. Chargé d'organiser la primaire au sein de la droite pour la succession du défunt[11], il prend de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, ce qui est vécu comme une véritable trahison par ce dernier, qui était alors hospitalisé à la suite d'une hernie. Nicolas Sarkozy gagne ensuite le scrutin et devient, à 28 ans, l'un des plus jeunes maires de France.
La mairie de Neuilly-sur-Seine.

Il est chargé de mission, de 1987 à mai 1988, pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur[26].

Lors de la campagne présidentielle de 1988, il s'engage à nouveau aux côtés de Jacques Chirac et est chargé d'organiser ses grands meetings. Ses relations nouées au niveau local sont mises au service du candidat gaulliste qui lui présente alors sa fille, Claude Chirac, puis Édouard Balladur, avec lesquels il se lie d'amitié. Après la défaite de la droite à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est élu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine.
1993 - 1997 : premières responsabilités gouvernementales et « traversée du désert »
Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement
Édouard Balladur et Raymond Barre au Forum économique mondial.

Lors de la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, Nicolas Sarkozy est réélu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine au premier tour de scrutin, avec 64,9 % des voix. Nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur le 30 mars 1993, il cumule cette fonction avec celle de porte-parole de gouvernement[27], et commence à se faire connaître du grand public.

À ce poste, il est chargé de préparer le collectif budgétaire pour 1993 puis les lois de finances pour 1994 et 1995. Il y inscrit certaines mesures fiscales comme la suppression définitive de la règle du décalage d’un mois en matière de Taxe sur la valeur ajoutée et la réduction de treize à sept du nombre des tranches barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Il hérite également de la mission de réduire le déficit budgétaire afin de mettre la France en conformité avec les critères de convergence prévus par le traité de Maastricht sur l’union monétaire européenne, entré en vigueur le 1er novembre 1993. Il prépare ainsi la loi d’orientation quinquennale des finances publiques publiée le 24 janvier 1994. En matière comptable, il est à l'origine des lois des 2 et 27 décembre 1994 créant le code des juridictions financières qui regroupe l'ensemble des dispositions de droit français relatives au jugement des comptes publics, ainsi qu'à la responsabilité des ordonnateurs, tandis qu'un nouveau plan comptable des communes est mis en place par la loi du 22 juin 1994. Enfin, il participe à la politique de privatisation entreprise par le gouvernement avec celle de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (SEITA), dépendant de son ministère, le 6 février 1995. L'Imprimerie nationale pour sa part, partie intégrante de l’administration centrale des finances depuis 1910, est transformée par la loi du 31 décembre 1993 en une société anonyme au capital entièrement détenu par l’État[28].
Article détaillé : Prise d'otages de la maternelle de Neuilly.

Il acquiert une réelle notoriété auprès de l'opinion publique pour son intervention dans un fait divers survenu quelques jours après son entrée eu gouvernement. En effet, le 13 mai 1993, Érick Schmitt, alias « Human Bomb », retient en otage 21 enfants dans une classe de maternelle de Neuilly. Nicolas Sarkozy, toujours maire de la ville, négocie directement avec « HB », et obtient la libération d'un enfant en gage de bonne volonté. Bien que l'opportunité de l'intervention de Sarkozy soit disputée, elle lui vaut la médaille du RAID, et contribue à sa notoriété à l'échelle nationale.
Soutien à Édouard Balladur et « disgrâce »

Lors de l'élection présidentielle de 1995, il préfère Édouard Balladur[29] à Jacques Chirac. Il abandonne ainsi son poste de porte-parole du gouvernement pour devenir porte-parole du candidat Balladur. Celui-ci, longtemps favori dans les sondages, est éliminé dès le premier tour, avec 18,58 % des suffrages. Le 5 mai, lors du dernier meeting de Jacques Chirac avant le second tour, Nicolas Sarkozy est sifflé et hué. À la suite de la victoire du maire de Paris, il n'obtient aucun poste ministériel dans le gouvernement Alain Juppé, bien que ce dernier ait évoqué son nom au président. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est à nouveau conspué. Débute alors une « traversée du désert » qui dure jusqu'en 1997.

Pendant l'été 1995, sous le pseudonyme « Mazarin », il publie dans le journal Les Échos une série de lettres intitulées « Les Lettres de mon château » présentées comme la correspondance fictive de Jacques Chirac avec diverses personnalités du monde politique[30].
1997 - 2002 : dirigeant du RPR et nouvelle « traversée du désert »

La victoire législative de la « gauche plurielle », en 1997, lui permet de devenir secrétaire général du RPR, dont Philippe Séguin est le président.

À la suite de la soudaine démission de Philippe Séguin de la présidence du parti gaulliste, Nicolas Sarkozy le remplace par intérim, d'avril à décembre 1999. Il conduit alors, conjointement avec Alain Madelin, la liste RPR-DL aux élections européennes de 1999. Ce scrutin est marqué par une sévère défaite pour la droite pro-européenne : la liste qu'il dirige arrive en troisième position avec 12,82 % des suffrages, derrière la liste souverainiste menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %) et celle du Parti socialiste (21,95 %).

Il annonce sa démission de sa fonction intérimaire de président du RPR le 14 juin 1999[N 6], renonce à toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Il assiste tout de même, en 2001, au 25e anniversaire de la création du parti gaulliste. Pendant cette période, il rejoint le cabinet d'avocats où il exerce, et publie, en 2001, un ouvrage : Libre.
2002 - 2007 : une influence grandissante au niveau national

La XIIe législature est une période d'ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique – gouvernementale et de parti – que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et de Neuilly-sur-Seine, à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu, avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de l'opposition.
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales

En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre et nomme Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.

Il organise avec Gilles de Robien, ministre des Transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique, dont l'aspect le plus emblématique sera la multiplication des radars automatiques sur les routes, sera mise en œuvre sur une période de baisse notable du nombre d'accidentés.

Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.

Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE[31]. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.

Dès 2003, Sarkozy défend aussi le principe des peines plancher, importé des États-Unis[32]. Mais le garde des Sceaux, Dominique Perben, s'opposait alors à cette mesure, contraire selon lui au « principe d'individuation de la peine », et donc anti-constitutionnelle[32]. En raison des débats au sein de la majorité UMP, une mission parlementaire, présidée par Pascal Clément, alors président de la commission des lois, était créée en mars 2004[32]. Nommé garde des Sceaux en juin 2005, Clément défendit lui-même le projet de loi soutenu par Sarkozy, mais sans retenir le principe des peines planchers[32]. Celui-ci n'a donc pas été instauré par la loi du 12 décembre 2005 sur la récidive des infractions pénales, mais seulement après l'accession à la présidence de Sarkozy, par la loi Dati de décembre 2007[32].

Malgré sa connaissance du tissu social corse grâce à ses liens familiaux[11], sa politique dans l'île est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003. Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum[11]. Nicolas Sarkozy déclare le soir de l'arrestation que « La police française vient d'arrêter Yvon Colonna (sic), l'assassin du préfet Erignac »[33], ce qui lui vaut des reproches pour atteinte à la présomption d'innocence et des poursuites judiciaire d'Yvan Colonna, mais qui sont reportées à cause de l'immunité de Nicolas Sarkozy, devenu président[34]. À titre personnel, les familles Colonna et Culioli-Sarkozy, notamment leurs enfants, se sont souvent côtoyées[11]. Colonna est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007, puis en appel en mars 2009.

Il se donne pour objectif de mener une lutte vigoureuse contre la recrudescence d'actes antisémites en France. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son prix de la Tolérance en 2003 et le consistoire central de France, l'institution administrant le culte israélite en France, saluera « l'extrême sévérité » dont a fait preuve Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[35].
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie

Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, suite au remaniement ministériel de mars 2004. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[36] et annonce en 2005 le respect par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.

Au niveau industriel, il fait passer la participation de l'État de 50,4 à 41 % du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d'EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l'État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi / Aventis face à Novartis. Ces interventions de l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom) irritent les dirigeants allemands[37]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords ont été contestés lors de leur signature par les syndicats[38], puisque selon eux, ils ont eu pour conséquence la réduction de postes administratifs et d'encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.

Le bilan de son activité de ministre de l'Économie est contrasté. Si d'après lui les prix des articles vendus en grandes surfaces ont été réduit de 2 % en moyenne, selon l'observatoire professionnel ECR-IRI, les prix ont baissé effectivement de 1,76 % de juin à novembre 2004, « reflétant visiblement l'accord de baisse de 2 % des prix des grandes marques conclu en juin »[39].

« Pour relancer la croissance », il a lancé l'exonération des donations jusqu'à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure, à l'origine temporaire, a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005[40]. Son engagement à ne pas privatiser EDF-GDF[41] n'a pas été tenu. Un an plus tard, le ministre de l'Économie du gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires. Il a aussi procédé à la vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.
Président de l'Union pour un mouvement populaire
Nicolas Sarkozy à un sommet du Parti populaire européen, à Rome.

Le 1er septembre 2004, Nicolas Sarkozy déclare officiellement sa candidature à la présidence de l'UMP[42] à la suite de la démission d'Alain Juppé, poursuivi pour « prise illégale d'intérêt ». Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, avait néanmoins mis Nicolas Sarkozy en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le président de la République avait lancé « Je décide, il exécute », phrase mal perçue par les proches de Nicolas Sarkozy.

Lors du congrès du 28 novembre 2004, il est élu président de l'UMP par les militants avec 85,09 % des voix contre 9,10 % à Nicolas Dupont-Aignan et 5,82 % à Christine Boutin[43]. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin. Il est remplacé par Hervé Gaymard.

Dès lors, le nouveau président met en œuvre un programme de rénovation du parti (adhésions gratuites…).
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire

Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif du référendum portant sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement », dans le gouvernement Dominique de Villepin. Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l'UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l'État, lors de son interview du 14 juillet 2004[44]. Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.
Affaire Nelly Cremel (juin 2005)

Au cours de l'affaire Nelly Cremel — une jeune femme assassinée par deux hommes dont un repris de justice libéré deux ans auparavant — Nicolas Sarkozy demande que le juge d'application des peines responsable de la libération du récidiviste soit sanctionné, ce qui lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la Justice[45].
Évacuation d'immeubles insalubres (septembre 2005 - août 2006)

À la suite de plusieurs incendies survenus dans des immeubles insalubres, qui causèrent la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande que les immeubles insalubres ou dangereux, voués à la destruction, soient évacués. Quelques associations, dont l'association Droit au logement, voient dans cette mesure un prétexte à l'expulsion sans relogement des locataires et des squatteurs.

En août 2006, à Cachan, le plus important squat de France est évacué par la police.
Dossier insécurité (juin - novembre 2005)

Outre les émeutes de l'hiver 2005 qui ont marqué le passage de Sarkozy à l'Intérieur, celui-ci a fait voter, peu après les attentats de Londres (21 juillet 2005), la loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme. Entre autres dispositions controversées, notamment par la CNIL, celle-ci a modifié le régime de conservation des données de connexion à Internet des usagers, qui peuvent désormais être transmises directement aux autorités policières, sans contrôle judiciaire. Cette disposition a été à l'origine d'une saisie, par l'opposition socialiste, du Conseil constitutionnel, qui a été entériné la loi[46]. La conservation de ces données était obligatoire depuis la loi sur la sécurité quotidienne de 2001[47]. Prévue pour une durée de trois ans - notamment à la demande de la CNIL - cette disposition a été prorogée son terme venu (fin décembre 2008), par une loi du gouvernement Fillon, étant désormais en vigueur jusqu'en 2012.

Le 20 juin 2005, alors qu'il effectue une visite dans une cité de La Courneuve, au lendemain de l'homicide d'un enfant de onze ans victime de balles perdues, il déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[48]. Une dizaine de jours plus tard, toujours à La Courneuve, il renchérit : « Le terme « nettoyer au Kärcher » est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[49]. Les mots « nettoyer » et « Kärcher » font aussitôt l'objet d'une vive polémique, à l'origine de la rupture avec le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag[50].

En septembre 2005, Nicolas Sarkozy incite les préfets à la fermeté contre tous ceux qui, selon lui, mettent en cause la sécurité des « Français », « en premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux »[51].

Le 26 octobre 2005, à 22 heures, au cours d'une visite d'un quartier d'Argenteuil, la situation est assez tendue : le ministre est insulté par des jeunes du quartier et est l'objet de jets de pierres sur son passage. Les journaux télévisés diffuseront à de nombreuses reprises les images du ministre déclarant, en s'adressant à un interlocuteur invisible à l'écran : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser »[52].

L'usage du mot « racaille » par le ministre suscita une importante polémique dans la presse, et créa une importante hostilité des habitants des quartiers sensibles suscitant les émeutes dans les banlieues. Le ministre, peut-être usant délibérément de cette expression pour occuper l'espace médiatique[53] a plus surement provoqué la colère des jeunes des quartiers sensibles[54]. Le 6 novembre, les journalistes d'Arrêt sur images précisent que la fameuse phrase était adressée en réponse à une habitante demandant à Nicolas Sarkozy, depuis son balcon, de « débarrasser le quartier de cette racaille »[55]. La présentatrice Françoise Laborde explique comment s'est opéré le traitement médiatique de cette affaire : il y avait d'une part la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel et, d'autre part, un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy.

En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police[56], des émeutes éclatent en banlieue parisienne et en province.

Nicolas Sarkozy prône la « tolérance zéro ». Il demande aux préfets d'expulser du territoire tous les étrangers condamnés dans le cadre des violences urbaines[57]. Alors qu'une partie de la gauche réclame la démission du ministre, un sondage de l'institut Ipsos annonce que 68 % des personnes interrogées lui sont favorables[58].

Au terme de ces émeutes, sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, 597 personnes ont été incarcérées et une a été expulsée[réf. nécessaire]. Outre la dureté des affrontements et les dégâts considérables — évalués à plusieurs dizaines de millions d'euros — qu'engendrèrent les émeutiers par la destruction d'écoles, de bibliothèques et d'entreprises ou par l'incendie de véhicules automobiles, on dénombra un mort et une blessée grave.

Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Un rapport des Renseignements généraux rendu public suggère, quant à lui, une « révolte populaire des cités » spontanée, due à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique, ajoutant que réduire ces événements « à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse »[59].

Un an et demi après les faits, en février 2007, deux policiers sont mis en examen pour non-assistance à personne en danger[60]. Deux ans après les faits, les affirmations[61] de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin sur les circonstances du drame initial n'ont pas été confirmées et les parents des deux jeunes morts dans le transformateur EDF attendent le résultat de l'enquête concernant deux policiers[62].
Contrat première embauche (mars - avril 2006)
Article détaillé : Contrat première embauche.
Manifestation anti-CPE à Paris, le 18 mars 2006.

En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche (CPE) destiné à réduire le chômage des jeunes. Au terme des protestations qui survinrent après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend officiellement ses distances avec ce projet. L'UMP précise alors que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy » et que « ce contrat est issu d'une proposition de la Convention thématique de l'UMP » qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy pour la réforme des contrats de travail.

Bruno Julliard, à l'époque président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), principal syndicat étudiant contre le CPE, aurait reçu un SMS de soutien de la part de Nicolas Sarkozy[63]. Si le service de presse de l'Élysée se refuse au moindre commentaire, certains y voient une manipulation de Bruno Julliard[64].

Le 28 mars 2006, lors de leur réunion de groupe à l'Assemblée, les députés UMP appellent à des discussions entre gouvernement et partenaires sociaux sur le CPE, tandis que Nicolas Sarkozy propose de ne pas appliquer tout de suite le Contrat premier embauche[65].

Jacques Chirac annonce l'aménagement du CPE le 31 mars 2006, et confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP. Le 10 avril 2006, il annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés. Les différents sondages montrent que Nicolas Sarkozy semble peu affecté en termes de popularité par la crise, contrairement aux deux chefs de l'exécutif[66], mais le Parti socialiste cherche à l'impliquer en parlant du trio « Chirac-Villepin-Sarkozy »[67], alors que Sarkozy joue la solidarité avec le Premier ministre, saluant l'« attitude respectable »[68] de Dominique de Villepin. Selon Le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[69].
Loi relative à l'immigration et à l'intégration (2 mai - 24 juillet 2006)
Article détaillé : Loi française du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration.

Après avoir signé, conjointement avec le garde des Sceaux Pascal Clément, la circulaire du 21 février 2006 sur les conditions d'interpellation d'un étranger en situation irrégulière, qui conduit les associations de défense des sans-papiers à parler de « rafles », Nicolas Sarkozy lance sa proposition de loi réformant de façon significative le droit des étrangers. Elle se présente comme l'instrument de la mise en œuvre d'une « immigration choisie au lieu d'une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points : le durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial et le retour à une politique officielle d'immigration de travailleurs dans plusieurs secteurs de l'économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique, etc.).

La Ligue des droits de l'Homme et le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui luttent depuis 2004 contre l'expulsion de France d'enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », qualifient ces mesures de « régression sécuritaire » et Nicolas Sarkozy de « ministre de la Chasse aux enfants ». Début juin 2006, le ministre donne des directives pour que des familles de ce type soient régularisées. D'après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. Au cours de l'été, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions, Jack Lang déplore qu'il ne s'agisse pas d'une régularisation massive, comme dans d'autres pays européens, tandis que Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations et son souhait d'expulser tous les étrangers en situation irrégulière. Le ministre annonce des régularisations limitées en nombre et étudiées au cas par cas.

Plusieurs dirigeants africains s'élèvent contre cette proposition, dont le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui estime qu'il s'agit d'un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal et au Mali pour tenter d'expliquer sa loi, mais il est chahuté et accusé de racisme[70]. Finalement, en septembre 2006, il signe avec Abdoulaye Wade un accord sur une politique d'immigration concertée[71].
Affaire des mosquées de Roissy

Après la sortie du livre Les Mosquées de Roissy de Philippe de Villiers, livre qui traite du péril islamiste qui pèserait sur l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy indique qu'il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et annonce qu'ils feront l'objet de procédures d'abrogation d'habilitation[72].

Le 21 octobre 2006, le ministre justifie l'abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu'il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu'un drame[73] ». Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées par le préfet, effectuent un recours devant le tribunal administratif de Bobigny et demandent à considérer que le retrait de cette habilitation est discriminatoire, car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques.

Alors que la CFDT porte plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination, la CFTC d'Air France annonce la grève et dénonce un « durcissement » dans l'attribution des badges aéroportuaires[74]. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation »[75] et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques[76].

L'administration, de son côté, souligne l'existence de cas inquiétants, comme celui d'un bagagiste français qui aurait passé trois années au Yémen, où il aurait séjourné dans un camp d'entraînement militaire tenu par des islamistes[77].

À l'issue des premières procédures devant les tribunaux, quatre employés sur une petite dizaine de requérants ont obtenu gain de cause et ont pu récupérer leur badge[78].
Loi sur la prévention de la délinquance (5 mars 2007)

Nicolas Sarkozy a initié, dès 2006, un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clés de ce projet, il a insisté pour que soient détectés, dès le plus jeune âge, d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.

Cette loi instaure aussi un contrôle des activités sur Internet. Les activités de délinquance sur Internet sont plus fortement réprimée, en particulier la diffusion de scènes de violence, visant le happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans. Pour ce faire, il prône la rétention par les FAI de toutes les données de connexion pendant un an. La Ligue ODEBI, organisation indépendante de défense des libertés numériques[79], dénonce le fait que la diffusion d'images de violences policières devienne ainsi condamnable, entraînant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement lorsque les images sont diffusées par de simples citoyens.
Bilan de son activité de ministre de l'Intérieur

Le 8 juin 2006, lors d'une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l'Intérieur depuis son arrivée, en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d'études de l'Observatoire national de la délinquance (OND)[80] réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l'Intérieur, aux années de législature socialiste. Les chiffres de l'insécurité qu'il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) sur la période 2002-2005, à l'exception des violences aux personnes, en nette hausse (9 % selon le ministère de la Justice). Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance globalement en baisse mais hausse des violences aux personnes)[81]. Le taux d'élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 %, selon l'INSEE[82], bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée[83]. Le Canard enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables[84], responsables à eux seuls de 40 % des infractions.

En réaction à ce bilan, qui n'intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes[85] durant le ministère de Nicolas Sarkozy et établit des liens entre cette augmentation et les décisions du ministre, qu'il avait critiquées[86]. Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police, qui dépend désormais du nombre d'infractions constatées[87], introduit un biais à la baisse des statistiques collectées, dont l'exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance, précise que l'indicateur de la violence continue d'augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.

En matière de sécurité routière, la politique de contrôle et de répression qu'il a mise en place aurait permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006, soit une baisse de 35 % en l'espace de quatre ans[88]. On observe, cependant, en 2007, une remontée des chiffres (+ 6 % de tués, + 10 % de blessés entre 2006 et 2007, sur les trois premiers mois, selon certains experts, cette parenthèse serait due au relâchement des automobilistes[89], tandis que l'Observatoire national interministériel de sécurité routière l'impute à la grande stabilité des vitesses moyennes pratiquées, une légère dégradation en matière d'alcoolémie et une reprise de l'augmentation du trafic[90]).

En matière d'immigration, l'immigration légale continue de se développer, mais à un rythme moins soutenu, en raison de la baisse du nombre de titres de séjour délivrés : - 2,57 % en 2005 par rapport à 2004. Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les expulsions d'immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005, passant de 10 000 à 20 000[91].

Après que Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de démissionner du ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[92], c'est le 19 mars 2007 que Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.
Campagne présidentielle de 2007
Article détaillé : Campagne présidentielle française de 2007.
Le siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue d'Enghien (10e arrondissement de Paris).

Nicolas Sarkozy rend publique sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 dans une interview à la presse régionale, réalisée le 29 novembre 2006[93].
Slogans de campagne et patrimoine

Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « travailler plus pour gagner plus » (slogan emprunté au MEDEF[94],[95]), « la rupture tranquille », et « l'ordre en mouvement » (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il jugeait immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[96],[97].

Comme tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a déclaré son patrimoine, qui s'élève à 2,04 millions d'euros, principalement en assurance-vie[98]. En janvier 2007, son équipe de campagne avait précisé qu'il avait payé pour la première fois un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2006, pour une base imposable d'environ 1 137 000 euros[99].
Tout sauf Sarkozy (TSS)

Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy[100] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[101],[102].

L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jégo parle d'« une caricature malhonnête »[103]. Éric Besson déclare par la suite qu'il s'agissait « d'une entreprise délibérément conçue de diabolisation » organisée par le PS. Le Parti socialiste adopte alors, selon les partisans de Nicolas Sarkozy, une tactique de diabolisation dite TSS (tout sauf Sarkozy)[104].

Le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy, seul candidat à la primaire de son parti, est désigné candidat de l'UMP à l'élection présidentielle par 98,09 % des votants et un taux de participation de 69,06 % des adhérents, lors d'un congrès réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes[N 7].
Résultats et réactions
Article détaillé : Élection présidentielle française de 2007.
Nicolas Sarkozy en meeting à Toulouse, le 12 avril 2007.
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Nicolas Sarkozy
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Nicolas Sarkozy
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Nicolas Sarkozy, le 28 octobre 2010.
Mandats
23e président de la République française
Actuellement en fonction
Depuis le 16 mai 2007
Élection 6 mai 2007
Premier ministre François Fillon
Prédécesseur Jacques Chirac
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
2 juin 2005 – 26 mars 2007
Président Jacques Chirac
Gouvernement Dominique de Villepin
Prédécesseur Dominique de Villepin
Successeur François Baroin
Président de l'Union pour un mouvement populaire
28 novembre 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Alain Juppé
Successeur Jean-Claude Gaudin (intérim)
Président du conseil général des Hauts-de-Seine
1er avril 2004 – 14 mai 2007
Prédécesseur Charles Pasqua
Successeur Patrick Devedjian
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
31 mars 2004 – 29 novembre 2004
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur Francis Mer
Successeur Hervé Gaymard
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
7 mai 2002 – 30 mars 2004
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin I
Jean-Pierre Raffarin II
Prédécesseur Daniel Vaillant
Successeur Dominique de Villepin
Président du Rassemblement pour la République
(par intérim)
16 avril – 4 décembre 1999
Prédécesseur Philippe Séguin
Successeur Michèle Alliot-Marie
Ministre de la Communication
19 juillet 1994 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Alain Carignon
Successeur Catherine Trautmann (indirectement)
Porte-parole du gouvernement
30 mars 1993 – 19 janvier 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Louis Mermaz
Successeur Philippe Douste-Blazy
Ministre du Budget
30 mars 1993 – 11 mai 1995
Président François Mitterrand
Gouvernement Édouard Balladur
Prédécesseur Martin Malvy
Successeur François d'Aubert
Maire de Neuilly-sur-Seine
29 avril 1983 – 7 mai 2002
Prédécesseur Achille Peretti
Successeur Louis-Charles Bary
Biographie
Nom de naissance Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa
Date de naissance 28 janvier 1955 (1955-01-28) (56 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Paris, 17e arrondissement (France)
Nationalité Française
Parti politique UDR (1974-1976)
RPR (1976-2002)
UMP (depuis 2002)
Conjoint Marie-Dominique Culioli
(1982-1996)
Cécilia Ciganer-Albéniz
(1996-2007)
Carla Bruni Tedeschi
(depuis 2007)
Enfants Pierre Sarkozy (1985)
Jean Sarkozy (1986)
Louis Sarkozy (1997)
Diplômé(e) de Université Paris-X
Profession Avocat
Religion Catholicisme
Résidence Palais de l'Élysée
Signature Nicolas Sarkozy signature.svg
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Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1], dit Nicolas Sarkozy [nikɔla saʁkɔzi] (Prononciation du titre dans sa version originale)[N 2], né le 28 janvier 1955 à Paris, est un homme d'État français.

Avocat d'affaires de profession, il a occupé les fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine, de député, de porte-parole du gouvernement, de ministre du Budget, de ministre de la Communication, de ministre de l'Intérieur, de ministre de l'Économie et des Finances et de président du conseil général des Hauts-de-Seine.

Alors qu'il est président de l'UMP, Nicolas Sarkozy remporte l'élection présidentielle de 2007 avec 53,06 % des voix au second tour, face à Ségolène Royal, candidate du PS. Il prend ses fonctions de vingt-troisième président de la République française le 16 mai 2007, et préside le Conseil européen du 1er juillet au 31 décembre 2008, l'Union pour la Méditerranée depuis le 13 juillet 2008 et le G20 pour l'année 2011.
Sommaire
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* 1 Origines familiales
o 1.1 Père
o 1.2 Mère
o 1.3 Fratrie
* 2 Conjoints et descendance
o 2.1 Mariage avec Marie-Dominique Culioli
o 2.2 Mariage avec Cécilia Ciganer-Albéniz
o 2.3 Mariage avec Carla Bruni
* 3 Études
* 4 Carrière professionnelle
* 5 Carrière politique
o 5.1 1974 - 1993 : débuts, dans les Hauts-de-Seine
o 5.2 1993 - 1997 : premières responsabilités gouvernementales et « traversée du désert »
+ 5.2.1 Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement
+ 5.2.2 Soutien à Édouard Balladur et « disgrâce »
o 5.3 1997 - 2002 : dirigeant du RPR et nouvelle « traversée du désert »
o 5.4 2002 - 2007 : une influence grandissante au niveau national
+ 5.4.1 Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales
+ 5.4.2 Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
+ 5.4.3 Président de l'Union pour un mouvement populaire
+ 5.4.4 Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
# 5.4.4.1 Affaire Nelly Cremel (juin 2005)
# 5.4.4.2 Évacuation d'immeubles insalubres (septembre 2005 - août 2006)
# 5.4.4.3 Dossier insécurité (juin - novembre 2005)
# 5.4.4.4 Contrat première embauche (mars - avril 2006)
# 5.4.4.5 Loi relative à l'immigration et à l'intégration (2 mai - 24 juillet 2006)
# 5.4.4.6 Affaire des mosquées de Roissy
# 5.4.4.7 Loi sur la prévention de la délinquance (5 mars 2007)
+ 5.4.5 Bilan de son activité de ministre de l'Intérieur
+ 5.4.6 Campagne présidentielle de 2007
# 5.4.6.1 Slogans de campagne et patrimoine
# 5.4.6.2 Tout sauf Sarkozy (TSS)
# 5.4.6.3 Résultats et réactions
o 5.5 Depuis 2007 : la présidence de la République
+ 5.5.1 Politique intérieure
# 5.5.1.1 Gouvernements François Fillon
+ 5.5.2 Politique internationale
# 5.5.2.1 Afghanistan
# 5.5.2.2 Afrique
# 5.5.2.3 Union européenne
# 5.5.2.4 Méditerranée
# 5.5.2.5 Présidence française de l'Union européenne
# 5.5.2.6 OTAN
# 5.5.2.7 Tibet
* 6 Controverses
o 6.1 Opérations immobilières
o 6.2 Affaire Clearstream 2
o 6.3 Médias
o 6.4 Culture
o 6.5 Relation avec les électeurs du Front national
o 6.6 Attentat de Karachi
o 6.7 Affaire Woerth-Bettencourt
* 7 Détail des fonctions et mandats
o 7.1 Fonctions politiques
o 7.2 Fonctions locales
o 7.3 Fonctions parlementaires
o 7.4 Fonctions ministérielles
o 7.5 Présidence de la République
* 8 Distinctions et décorations
* 9 Dans la culture populaire
o 9.1 Cinéma
o 9.2 Télévision
* 10 Œuvres
* 11 Pour approfondir
o 11.1 Bibliographie
+ 11.1.1 Documentaires
o 11.2 Articles connexes
o 11.3 Liens externes
* 12 Notes et références
o 12.1 Notes
o 12.2 Notes sur la bibliographie
o 12.3 Références

Origines familiales

Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa est le fils d'Andrée Mallah et de Pal Sarközy de Nagy-Bocsa[N 3].
Père
Pal Sarkozy, en 2010.

Littéralement, le nom hongrois de son père, né le 5 mai 1928 à Budapest[1], issu par son père d'une famille de la petite noblesse hongroise anoblie le 10 septembre 1628 par l'empereur Ferdinand II de Habsbourg, était donc nagybócsai Sárközy Pál Istvan Ernő. En effet, son ancêtre, un paysan qui s'est battu contre les Turcs, n'a pas réellement reçu de titre de noblesse, mais le droit de faire précéder son nom[N 4] de celui de son village d'origine ainsi que d'utiliser des armoiries[2],[3].

La famille Sarkozy possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán, près de Szolnok, à 92 km à l'est de Budapest, où elle a exercé des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père de Nicolas Sarkozy). Cependant, son niveau de vie était plus modeste que ce qu'a pu indiquer Pal Sarkozy[2].

À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et s'exile. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Il francise alors son nom en Pal Sarközy de Nagy-Bocsa.
Mère

Andrée Mallah, née dans le 9e arrondissement de Paris le 12 octobre 1925, est la fille de Bénédict Mallah, né Aaron « Beniko » Mallah (né en 1890 à Salonique, Grèce) et d'Adèle Bouvier (née le 5 mars 1891 dans le 4e arrondissement de Lyon).

La famille Mallah[N 5], dont est donc issu Bénédict, père d'Andrée et grand-père de Nicolas Sarkoy, est une famille d'origine juive megorach, c'est-à-dire issue de Juifs séfarades chassés d'Espagne (en 1492). À partir du XVIIe siècle, certaines de ces familles furent installés à Salonique par l'Empire Ottoman, après avoir été refusés par plusieurs autres pays[4].

L'oncle de Bénédict, nommé Moshé est rabbin et éditeur du journal grec El Avenir. Deux de ses cousins sont sénateurs : Asher, qui contribue, en 1912, à établir l’Université du Technion à Haïfa en Israël, et Peppo, premier représentant diplomatique d’Israël en Grèce. Son père, l'arrière-grand-père de Nicolas Sarkozy, est joaillier et meurt en 1913. À ce moment, la mère de Bénédict s'installe en France, avec ses sept enfants. Beniko, aîné de la fratrie, y devient médecin et s'engage dans l'Armée française pour soigner les blessés de la Première Guerre mondiale. Il y rencontre Adèle Bouvier, infirmière catholique issue d'une famille savoyarde (devenue française en 1860) et qui fut, par ailleurs, mariée une première fois en 1910 à un autre infirmier militaire, René Prost, né à Lyon le 29 janvier 1884 et mort pour la France le 2 mars 1916[5].

Bénédict et Adèle se marient le 19 octobre 1917, après que ce dernier a francisé son prénom lors de sa conversion au catholicisme due à la rencontre de sa nouvelle femme. Ils ont deux filles : Suzanne et Andrée, la mère de Nicolas Sarkozy.

Enfin, Bénédict s'installe comme chirurgien urologue à la clinique Saint-Jean-de-Dieu dans le 17e arrondissement de Paris[6], où Adèle Bouvier décédera le 24 février 1956. Lors de la seconde guerre mondiale le couple Mallah quitte Paris avec leurs deux filles Andrée et Suzanne pour se réfugier dans le zone libre contrôlée par le gouvernement de Vichy, en Corrèze à Marcillac-la-Croisille[6].

En 2007, lors d'un voyage officiel en Algérie de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, une polémique éclate quant à l'histoire de la famille Mallah et ses origines juives. À cette occasion, la chambre de commerce France-Israël, via son site internet, rappelle l'histoire de la famille Mallah[7].
Fratrie
Guillaume Sarkozy en 2008.

En 1949, Pal Sarkozy, devenu publicitaire, rencontre Andrée Mallah, alors étudiante en droit. Ils se marient le 8 février 1950 dans le 17e arrondissement de Paris[8].

Mais le père quitte le domicile conjugal en 1959 ce qui entraîne le divorce du couple. Andrée Mallah reprend alors ses études pour pouvoir travailler et élever ses enfants. Cette éducation est réalisée avec l'aide de la nouvelle figure paternelle de la famille que devient maintenant le grand-père Bénédict. Elle réussit à devenir avocate, et exerce au barreau de Nanterre ; elle plaidera notamment dans l'affaire Villarceaux en 1971. Lorsque Bénédict meurt en 1973, la famille s'installe finalement à Neuilly-sur-Seine (dans le département des Hauts-de-Seine), se rapprochant ainsi de nouveau de Pal Sarkozy qui s'y était établi.

Nicolas Sarkozy naît le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris. Pour l'état civil, son nom complet est Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[N 1]. Il a deux frères : Guillaume, né en 1951, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2006) et François, né en 1957, qui deviendra pédiatre, chercheur en biologie puis dirigeant de sociétés (vice-président de BioAlliance Pharma et président de Publicis Healthcare Consulting[9]). Après son premier divorce, Pal Sarkozy se remariera trois fois. De son deuxième mariage avec Christine de Ganay naîtront deux enfants : Caroline et Olivier Sarkozy, qui deviendra co-directeur de la direction financière du groupe Carlyle[10].
Conjoints et descendance
Mariage avec Marie-Dominique Culioli

Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d'un pharmacien corse de Vico[11]. Son témoin de mariage est le sénateur gaulliste Charles Pasqua. Deux fils naissent de cette union, Pierre (né en 1985) qui sera producteur de rap sous le pseudonyme de Mosey[12] et Jean (né en 1986) qui suivra le même chemin que son père, la politique.
Carla Bruni
Mariage avec Cécilia Ciganer-Albéniz

En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albéniz, lorsqu'en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l'animateur de télévision Jacques Martin. Ils entament bientôt une liaison cachée. Jusqu'en 1989, quand les deux amants quittent leurs conjoints respectifs et s'installent ensemble. Tandis qu'elle obtient le divorce en quatre mois, celui de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli n'est prononcé qu'au terme de huit ans de procédure[13]. Leur mariage a lieu quelques jours après, le 23 octobre 1996. Ils ont pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Leur fils, Louis, naît en 1997. Après une séparation temporaire en 2005, ils annoncent, dans un communiqué officiel de l'Élysée, le 18 octobre 2007, leur « séparation par consentement mutuel[14] », avant d'officialiser leur divorce. Elle était présente lors de la cérémonie d'investiture du président, le 16 mai 2007, en compagnie de ses enfants, ceux de son premier mariage, ainsi que de son fils commun avec le nouveau président de la République française.
Mariage avec Carla Bruni

Fin décembre 2007, Nicolas Sarkozy fait la connaissance de la chanteuse et ancien mannequin Carla Bruni, lors d'un dîner au domicile de Jacques Séguéla. Leur mariage civil est célébré le 2 février 2008 au palais de l'Élysée par le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel[15], avec pour témoins Nicolas Bazire et Mathilde Agostinelli pour le marié, Farida Khelfa et Marine Delterme pour la mariée. Carla Bruni a acquis la nationalité française par naturalisation après son mariage.
Études

Élève du lycée Chaptal (8e arrondissement de Paris), qu'il quitte pour redoubler[16] sa sixième au Cours Saint-Louis de Monceau situé rue de Monceau, dans le même quartier, Nicolas Sarkozy obtient un baccalauréat B en 1973.

Étudiant à l'université Paris X Nanterre, il y obtient une maîtrise de droit privé en 1978. En 1980, au terme de ses études universitaires, il décroche un certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) avec la note de 10/20. Il aurait par ailleurs obtenu un DEA en sciences politiques, lors de la deuxième session, avec un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969[17].

En septembre 1979, il entre à l'Institut d'études politiques de Paris section Pol.Eco.Soc. dont, en 1981[18], il ne ressort pas diplômé[17]. Selon Catherine Nay, cet échec serait dû à une note éliminatoire en anglais[19].

Il effectue son service militaire en 1978, à la Base aérienne 117 Paris (quartier Balard), dans le 15e arrondissement de Paris, où il appartient au Groupe rapide d'intervention chargé du nettoyage[20].
Carrière professionnelle

Après sa prestation de serment en 1981, il entre comme stagiaire et devient collaborateur de l'avocat Guy Danet[21].

En 1987, il crée à Paris le cabinet « Leibovici - Claude - Sarkozy » en s'associant avec deux autres avocats : Arnaud Claude spécialisé en immobilier qui a notamment récupéré dans sa clientèle la ville de Levallois-Perret dont il règle tous les contentieux d'expropriation, et Michel Leibovici. Parallèlement à cela, Nicolas Sarkozy conduit sa carrière politique.

Entre avril 2005 et janvier 2007, il est président de l'Établissement public d'aménagement de La Défense (EPAD). Il figure parmi les administrateurs de la Société d'économie mixte de Neuilly (Semine) basée à la mairie de Neuilly-sur-Seine, qui gère des immeubles résidentiels.

Il est aussi membre d'honneur du Rotary Club[22] de Neuilly et membre du club Le Siècle[23], réunissant des personnalités influentes de la « classe dirigeante » française.
Carrière politique
1974 - 1993 : débuts, dans les Hauts-de-Seine
Charles Pasqua, en 1987.

Nicolas Sarkozy adhère à l'Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974, et milite pour l'élection de Jacques Chaban-Delmas à la présidence de la République. Devenu délégué départemental des jeunes UDR des Hauts-de-Seine, il participe à ce titre au grand congrès de Nice de juin 1975, destiné à rallier Valéry Giscard d'Estaing aux gaullistes, alors majoritaires au Parlement. Dans son premier discours, très remarqué, notamment par Charles Pasqua, il lance : « Être jeune gaulliste, c'est être révolutionnaire »[24].

En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, et devient responsable du parti gaulliste dans la section de Neuilly, puis, secrétaire dans la circonscription Neuilly-Puteaux l'année suivante. En 1977 toujours, il est élu conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine sur la liste d'Achille Peretti.

Il devient, en 1980, président du comité de soutien des jeunes à la candidature présidentielle de Jacques Chirac en vue de l'élection de 1981[25].

En 1983, le maire de Neuilly-sur-Seine meurt d'un arrêt cardiaque lors d'une réception officielle. Chargé d'organiser la primaire au sein de la droite pour la succession du défunt[11], il prend de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, ce qui est vécu comme une véritable trahison par ce dernier, qui était alors hospitalisé à la suite d'une hernie. Nicolas Sarkozy gagne ensuite le scrutin et devient, à 28 ans, l'un des plus jeunes maires de France.
La mairie de Neuilly-sur-Seine.

Il est chargé de mission, de 1987 à mai 1988, pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur[26].

Lors de la campagne présidentielle de 1988, il s'engage à nouveau aux côtés de Jacques Chirac et est chargé d'organiser ses grands meetings. Ses relations nouées au niveau local sont mises au service du candidat gaulliste qui lui présente alors sa fille, Claude Chirac, puis Édouard Balladur, avec lesquels il se lie d'amitié. Après la défaite de la droite à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est élu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine.
1993 - 1997 : premières responsabilités gouvernementales et « traversée du désert »
Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement
Édouard Balladur et Raymond Barre au Forum économique mondial.

Lors de la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, Nicolas Sarkozy est réélu député de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine au premier tour de scrutin, avec 64,9 % des voix. Nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur le 30 mars 1993, il cumule cette fonction avec celle de porte-parole de gouvernement[27], et commence à se faire connaître du grand public.

À ce poste, il est chargé de préparer le collectif budgétaire pour 1993 puis les lois de finances pour 1994 et 1995. Il y inscrit certaines mesures fiscales comme la suppression définitive de la règle du décalage d’un mois en matière de Taxe sur la valeur ajoutée et la réduction de treize à sept du nombre des tranches barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Il hérite également de la mission de réduire le déficit budgétaire afin de mettre la France en conformité avec les critères de convergence prévus par le traité de Maastricht sur l’union monétaire européenne, entré en vigueur le 1er novembre 1993. Il prépare ainsi la loi d’orientation quinquennale des finances publiques publiée le 24 janvier 1994. En matière comptable, il est à l'origine des lois des 2 et 27 décembre 1994 créant le code des juridictions financières qui regroupe l'ensemble des dispositions de droit français relatives au jugement des comptes publics, ainsi qu'à la responsabilité des ordonnateurs, tandis qu'un nouveau plan comptable des communes est mis en place par la loi du 22 juin 1994. Enfin, il participe à la politique de privatisation entreprise par le gouvernement avec celle de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (SEITA), dépendant de son ministère, le 6 février 1995. L'Imprimerie nationale pour sa part, partie intégrante de l’administration centrale des finances depuis 1910, est transformée par la loi du 31 décembre 1993 en une société anonyme au capital entièrement détenu par l’État[28].
Article détaillé : Prise d'otages de la maternelle de Neuilly.

Il acquiert une réelle notoriété auprès de l'opinion publique pour son intervention dans un fait divers survenu quelques jours après son entrée eu gouvernement. En effet, le 13 mai 1993, Érick Schmitt, alias « Human Bomb », retient en otage 21 enfants dans une classe de maternelle de Neuilly. Nicolas Sarkozy, toujours maire de la ville, négocie directement avec « HB », et obtient la libération d'un enfant en gage de bonne volonté. Bien que l'opportunité de l'intervention de Sarkozy soit disputée, elle lui vaut la médaille du RAID, et contribue à sa notoriété à l'échelle nationale.
Soutien à Édouard Balladur et « disgrâce »

Lors de l'élection présidentielle de 1995, il préfère Édouard Balladur[29] à Jacques Chirac. Il abandonne ainsi son poste de porte-parole du gouvernement pour devenir porte-parole du candidat Balladur. Celui-ci, longtemps favori dans les sondages, est éliminé dès le premier tour, avec 18,58 % des suffrages. Le 5 mai, lors du dernier meeting de Jacques Chirac avant le second tour, Nicolas Sarkozy est sifflé et hué. À la suite de la victoire du maire de Paris, il n'obtient aucun poste ministériel dans le gouvernement Alain Juppé, bien que ce dernier ait évoqué son nom au président. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est à nouveau conspué. Débute alors une « traversée du désert » qui dure jusqu'en 1997.

Pendant l'été 1995, sous le pseudonyme « Mazarin », il publie dans le journal Les Échos une série de lettres intitulées « Les Lettres de mon château » présentées comme la correspondance fictive de Jacques Chirac avec diverses personnalités du monde politique[30].
1997 - 2002 : dirigeant du RPR et nouvelle « traversée du désert »

La victoire législative de la « gauche plurielle », en 1997, lui permet de devenir secrétaire général du RPR, dont Philippe Séguin est le président.

À la suite de la soudaine démission de Philippe Séguin de la présidence du parti gaulliste, Nicolas Sarkozy le remplace par intérim, d'avril à décembre 1999. Il conduit alors, conjointement avec Alain Madelin, la liste RPR-DL aux élections européennes de 1999. Ce scrutin est marqué par une sévère défaite pour la droite pro-européenne : la liste qu'il dirige arrive en troisième position avec 12,82 % des suffrages, derrière la liste souverainiste menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %) et celle du Parti socialiste (21,95 %).

Il annonce sa démission de sa fonction intérimaire de président du RPR le 14 juin 1999[N 6], renonce à toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Il assiste tout de même, en 2001, au 25e anniversaire de la création du parti gaulliste. Pendant cette période, il rejoint le cabinet d'avocats où il exerce, et publie, en 2001, un ouvrage : Libre.
2002 - 2007 : une influence grandissante au niveau national

La XIIe législature est une période d'ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique – gouvernementale et de parti – que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et de Neuilly-sur-Seine, à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu, avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de l'opposition.
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales

En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre et nomme Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.

Il organise avec Gilles de Robien, ministre des Transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique, dont l'aspect le plus emblématique sera la multiplication des radars automatiques sur les routes, sera mise en œuvre sur une période de baisse notable du nombre d'accidentés.

Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.

Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, complétée par la Loi Perben II, le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier). Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE[31]. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 € d'amende et un an de prison.

Dès 2003, Sarkozy défend aussi le principe des peines plancher, importé des États-Unis[32]. Mais le garde des Sceaux, Dominique Perben, s'opposait alors à cette mesure, contraire selon lui au « principe d'individuation de la peine », et donc anti-constitutionnelle[32]. En raison des débats au sein de la majorité UMP, une mission parlementaire, présidée par Pascal Clément, alors président de la commission des lois, était créée en mars 2004[32]. Nommé garde des Sceaux en juin 2005, Clément défendit lui-même le projet de loi soutenu par Sarkozy, mais sans retenir le principe des peines planchers[32]. Celui-ci n'a donc pas été instauré par la loi du 12 décembre 2005 sur la récidive des infractions pénales, mais seulement après l'accession à la présidence de Sarkozy, par la loi Dati de décembre 2007[32].

Malgré sa connaissance du tissu social corse grâce à ses liens familiaux[11], sa politique dans l'île est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003. Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum[11]. Nicolas Sarkozy déclare le soir de l'arrestation que « La police française vient d'arrêter Yvon Colonna (sic), l'assassin du préfet Erignac »[33], ce qui lui vaut des reproches pour atteinte à la présomption d'innocence et des poursuites judiciaire d'Yvan Colonna, mais qui sont reportées à cause de l'immunité de Nicolas Sarkozy, devenu président[34]. À titre personnel, les familles Colonna et Culioli-Sarkozy, notamment leurs enfants, se sont souvent côtoyées[11]. Colonna est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007, puis en appel en mars 2009.

Il se donne pour objectif de mener une lutte vigoureuse contre la recrudescence d'actes antisémites en France. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son prix de la Tolérance en 2003 et le consistoire central de France, l'institution administrant le culte israélite en France, saluera « l'extrême sévérité » dont a fait preuve Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[35].
Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie

Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, suite au remaniement ministériel de mars 2004. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[36] et annonce en 2005 le respect par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.

Au niveau industriel, il fait passer la participation de l'État de 50,4 à 41 % du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d'EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l'État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi / Aventis face à Novartis. Ces interventions de l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom) irritent les dirigeants allemands[37]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords ont été contestés lors de leur signature par les syndicats[38], puisque selon eux, ils ont eu pour conséquence la réduction de postes administratifs et d'encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.

Le bilan de son activité de ministre de l'Économie est contrasté. Si d'après lui les prix des articles vendus en grandes surfaces ont été réduit de 2 % en moyenne, selon l'observatoire professionnel ECR-IRI, les prix ont baissé effectivement de 1,76 % de juin à novembre 2004, « reflétant visiblement l'accord de baisse de 2 % des prix des grandes marques conclu en juin »[39].

« Pour relancer la croissance », il a lancé l'exonération des donations jusqu'à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure, à l'origine temporaire, a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005[40]. Son engagement à ne pas privatiser EDF-GDF[41] n'a pas été tenu. Un an plus tard, le ministre de l'Économie du gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires. Il a aussi procédé à la vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.
Président de l'Union pour un mouvement populaire
Nicolas Sarkozy à un sommet du Parti populaire européen, à Rome.

Le 1er septembre 2004, Nicolas Sarkozy déclare officiellement sa candidature à la présidence de l'UMP[42] à la suite de la démission d'Alain Juppé, poursuivi pour « prise illégale d'intérêt ». Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, avait néanmoins mis Nicolas Sarkozy en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le président de la République avait lancé « Je décide, il exécute », phrase mal perçue par les proches de Nicolas Sarkozy.

Lors du congrès du 28 novembre 2004, il est élu président de l'UMP par les militants avec 85,09 % des voix contre 9,10 % à Nicolas Dupont-Aignan et 5,82 % à Christine Boutin[43]. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin. Il est remplacé par Hervé Gaymard.

Dès lors, le nouveau président met en œuvre un programme de rénovation du parti (adhésions gratuites…).
Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire

Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif du référendum portant sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, le gouvernement Jean-Pierre Raffarin III démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement », dans le gouvernement Dominique de Villepin. Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l'UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l'État, lors de son interview du 14 juillet 2004[44]. Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.
Affaire Nelly Cremel (juin 2005)

Au cours de l'affaire Nelly Cremel — une jeune femme assassinée par deux hommes dont un repris de justice libéré deux ans auparavant — Nicolas Sarkozy demande que le juge d'application des peines responsable de la libération du récidiviste soit sanctionné, ce qui lui vaut un rappel à l'ordre du Premier ministre et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la Justice[45].
Évacuation d'immeubles insalubres (septembre 2005 - août 2006)

À la suite de plusieurs incendies survenus dans des immeubles insalubres, qui causèrent la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande que les immeubles insalubres ou dangereux, voués à la destruction, soient évacués. Quelques associations, dont l'association Droit au logement, voient dans cette mesure un prétexte à l'expulsion sans relogement des locataires et des squatteurs.

En août 2006, à Cachan, le plus important squat de France est évacué par la police.
Dossier insécurité (juin - novembre 2005)

Outre les émeutes de l'hiver 2005 qui ont marqué le passage de Sarkozy à l'Intérieur, celui-ci a fait voter, peu après les attentats de Londres (21 juillet 2005), la loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme. Entre autres dispositions controversées, notamment par la CNIL, celle-ci a modifié le régime de conservation des données de connexion à Internet des usagers, qui peuvent désormais être transmises directement aux autorités policières, sans contrôle judiciaire. Cette disposition a été à l'origine d'une saisie, par l'opposition socialiste, du Conseil constitutionnel, qui a été entériné la loi[46]. La conservation de ces données était obligatoire depuis la loi sur la sécurité quotidienne de 2001[47]. Prévue pour une durée de trois ans - notamment à la demande de la CNIL - cette disposition a été prorogée son terme venu (fin décembre 2008), par une loi du gouvernement Fillon, étant désormais en vigueur jusqu'en 2012.

Le 20 juin 2005, alors qu'il effectue une visite dans une cité de La Courneuve, au lendemain de l'homicide d'un enfant de onze ans victime de balles perdues, il déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[48]. Une dizaine de jours plus tard, toujours à La Courneuve, il renchérit : « Le terme « nettoyer au Kärcher » est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[49]. Les mots « nettoyer » et « Kärcher » font aussitôt l'objet d'une vive polémique, à l'origine de la rupture avec le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag[50].

En septembre 2005, Nicolas Sarkozy incite les préfets à la fermeté contre tous ceux qui, selon lui, mettent en cause la sécurité des « Français », « en premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux »[51].

Le 26 octobre 2005, à 22 heures, au cours d'une visite d'un quartier d'Argenteuil, la situation est assez tendue : le ministre est insulté par des jeunes du quartier et est l'objet de jets de pierres sur son passage. Les journaux télévisés diffuseront à de nombreuses reprises les images du ministre déclarant, en s'adressant à un interlocuteur invisible à l'écran : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser »[52].

L'usage du mot « racaille » par le ministre suscita une importante polémique dans la presse, et créa une importante hostilité des habitants des quartiers sensibles suscitant les émeutes dans les banlieues. Le ministre, peut-être usant délibérément de cette expression pour occuper l'espace médiatique[53] a plus surement provoqué la colère des jeunes des quartiers sensibles[54]. Le 6 novembre, les journalistes d'Arrêt sur images précisent que la fameuse phrase était adressée en réponse à une habitante demandant à Nicolas Sarkozy, depuis son balcon, de « débarrasser le quartier de cette racaille »[55]. La présentatrice Françoise Laborde explique comment s'est opéré le traitement médiatique de cette affaire : il y avait d'une part la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel et, d'autre part, un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy.

En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police[56], des émeutes éclatent en banlieue parisienne et en province.

Nicolas Sarkozy prône la « tolérance zéro ». Il demande aux préfets d'expulser du territoire tous les étrangers condamnés dans le cadre des violences urbaines[57]. Alors qu'une partie de la gauche réclame la démission du ministre, un sondage de l'institut Ipsos annonce que 68 % des personnes interrogées lui sont favorables[58].

Au terme de ces émeutes, sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, 597 personnes ont été incarcérées et une a été expulsée[réf. nécessaire]. Outre la dureté des affrontements et les dégâts considérables — évalués à plusieurs dizaines de millions d'euros — qu'engendrèrent les émeutiers par la destruction d'écoles, de bibliothèques et d'entreprises ou par l'incendie de véhicules automobiles, on dénombra un mort et une blessée grave.

Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Un rapport des Renseignements généraux rendu public suggère, quant à lui, une « révolte populaire des cités » spontanée, due à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique, ajoutant que réduire ces événements « à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse »[59].

Un an et demi après les faits, en février 2007, deux policiers sont mis en examen pour non-assistance à personne en danger[60]. Deux ans après les faits, les affirmations[61] de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin sur les circonstances du drame initial n'ont pas été confirmées et les parents des deux jeunes morts dans le transformateur EDF attendent le résultat de l'enquête concernant deux policiers[62].
Contrat première embauche (mars - avril 2006)
Article détaillé : Contrat première embauche.
Manifestation anti-CPE à Paris, le 18 mars 2006.

En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche (CPE) destiné à réduire le chômage des jeunes. Au terme des protestations qui survinrent après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend officiellement ses distances avec ce projet. L'UMP précise alors que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy » et que « ce contrat est issu d'une proposition de la Convention thématique de l'UMP » qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy pour la réforme des contrats de travail.

Bruno Julliard, à l'époque président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), principal syndicat étudiant contre le CPE, aurait reçu un SMS de soutien de la part de Nicolas Sarkozy[63]. Si le service de presse de l'Élysée se refuse au moindre commentaire, certains y voient une manipulation de Bruno Julliard[64].

Le 28 mars 2006, lors de leur réunion de groupe à l'Assemblée, les députés UMP appellent à des discussions entre gouvernement et partenaires sociaux sur le CPE, tandis que Nicolas Sarkozy propose de ne pas appliquer tout de suite le Contrat premier embauche[65].

Jacques Chirac annonce l'aménagement du CPE le 31 mars 2006, et confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP. Le 10 avril 2006, il annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés. Les différents sondages montrent que Nicolas Sarkozy semble peu affecté en termes de popularité par la crise, contrairement aux deux chefs de l'exécutif[66], mais le Parti socialiste cherche à l'impliquer en parlant du trio « Chirac-Villepin-Sarkozy »[67], alors que Sarkozy joue la solidarité avec le Premier ministre, saluant l'« attitude respectable »[68] de Dominique de Villepin. Selon Le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[69].
Loi relative à l'immigration et à l'intégration (2 mai - 24 juillet 2006)
Article détaillé : Loi française du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration.

Après avoir signé, conjointement avec le garde des Sceaux Pascal Clément, la circulaire du 21 février 2006 sur les conditions d'interpellation d'un étranger en situation irrégulière, qui conduit les associations de défense des sans-papiers à parler de « rafles », Nicolas Sarkozy lance sa proposition de loi réformant de façon significative le droit des étrangers. Elle se présente comme l'instrument de la mise en œuvre d'une « immigration choisie au lieu d'une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points : le durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial et le retour à une politique officielle d'immigration de travailleurs dans plusieurs secteurs de l'économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique, etc.).

La Ligue des droits de l'Homme et le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui luttent depuis 2004 contre l'expulsion de France d'enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », qualifient ces mesures de « régression sécuritaire » et Nicolas Sarkozy de « ministre de la Chasse aux enfants ». Début juin 2006, le ministre donne des directives pour que des familles de ce type soient régularisées. D'après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. Au cours de l'été, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions, Jack Lang déplore qu'il ne s'agisse pas d'une régularisation massive, comme dans d'autres pays européens, tandis que Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations et son souhait d'expulser tous les étrangers en situation irrégulière. Le ministre annonce des régularisations limitées en nombre et étudiées au cas par cas.

Plusieurs dirigeants africains s'élèvent contre cette proposition, dont le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui estime qu'il s'agit d'un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal et au Mali pour tenter d'expliquer sa loi, mais il est chahuté et accusé de racisme[70]. Finalement, en septembre 2006, il signe avec Abdoulaye Wade un accord sur une politique d'immigration concertée[71].
Affaire des mosquées de Roissy

Après la sortie du livre Les Mosquées de Roissy de Philippe de Villiers, livre qui traite du péril islamiste qui pèserait sur l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy indique qu'il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et annonce qu'ils feront l'objet de procédures d'abrogation d'habilitation[72].

Le 21 octobre 2006, le ministre justifie l'abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu'il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu'un drame[73] ». Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées par le préfet, effectuent un recours devant le tribunal administratif de Bobigny et demandent à considérer que le retrait de cette habilitation est discriminatoire, car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques.

Alors que la CFDT porte plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination, la CFTC d'Air France annonce la grève et dénonce un « durcissement » dans l'attribution des badges aéroportuaires[74]. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation »[75] et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques[76].

L'administration, de son côté, souligne l'existence de cas inquiétants, comme celui d'un bagagiste français qui aurait passé trois années au Yémen, où il aurait séjourné dans un camp d'entraînement militaire tenu par des islamistes[77].

À l'issue des premières procédures devant les tribunaux, quatre employés sur une petite dizaine de requérants ont obtenu gain de cause et ont pu récupérer leur badge[78].
Loi sur la prévention de la délinquance (5 mars 2007)

Nicolas Sarkozy a initié, dès 2006, un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clés de ce projet, il a insisté pour que soient détectés, dès le plus jeune âge, d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.

Cette loi instaure aussi un contrôle des activités sur Internet. Les activités de délinquance sur Internet sont plus fortement réprimée, en particulier la diffusion de scènes de violence, visant le happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans. Pour ce faire, il prône la rétention par les FAI de toutes les données de connexion pendant un an. La Ligue ODEBI, organisation indépendante de défense des libertés numériques[79], dénonce le fait que la diffusion d'images de violences policières devienne ainsi condamnable, entraînant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement lorsque les images sont diffusées par de simples citoyens.
Bilan de son activité de ministre de l'Intérieur

Le 8 juin 2006, lors d'une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l'Intérieur depuis son arrivée, en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d'études de l'Observatoire national de la délinquance (OND)[80] réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l'Intérieur, aux années de législature socialiste. Les chiffres de l'insécurité qu'il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) sur la période 2002-2005, à l'exception des violences aux personnes, en nette hausse (9 % selon le ministère de la Justice). Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance globalement en baisse mais hausse des violences aux personnes)[81]. Le taux d'élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 %, selon l'INSEE[82], bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée[83]. Le Canard enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables[84], responsables à eux seuls de 40 % des infractions.

En réaction à ce bilan, qui n'intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes[85] durant le ministère de Nicolas Sarkozy et établit des liens entre cette augmentation et les décisions du ministre, qu'il avait critiquées[86]. Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police, qui dépend désormais du nombre d'infractions constatées[87], introduit un biais à la baisse des statistiques collectées, dont l'exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance, précise que l'indicateur de la violence continue d'augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.

En matière de sécurité routière, la politique de contrôle et de répression qu'il a mise en place aurait permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006, soit une baisse de 35 % en l'espace de quatre ans[88]. On observe, cependant, en 2007, une remontée des chiffres (+ 6 % de tués, + 10 % de blessés entre 2006 et 2007, sur les trois premiers mois, selon certains experts, cette parenthèse serait due au relâchement des automobilistes[89], tandis que l'Observatoire national interministériel de sécurité routière l'impute à la grande stabilité des vitesses moyennes pratiquées, une légère dégradation en matière d'alcoolémie et une reprise de l'augmentation du trafic[90]).

En matière d'immigration, l'immigration légale continue de se développer, mais à un rythme moins soutenu, en raison de la baisse du nombre de titres de séjour délivrés : - 2,57 % en 2005 par rapport à 2004. Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les expulsions d'immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005, passant de 10 000 à 20 000[91].

Après que Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de démissionner du ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[92], c'est le 19 mars 2007 que Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.
Campagne présidentielle de 2007
Article détaillé : Campagne présidentielle française de 2007.
Le siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue d'Enghien (10e arrondissement de Paris).

Nicolas Sarkozy rend publique sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 dans une interview à la presse régionale, réalisée le 29 novembre 2006[93].
Slogans de campagne et patrimoine

Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « travailler plus pour gagner plus » (slogan emprunté au MEDEF[94],[95]), « la rupture tranquille », et « l'ordre en mouvement » (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il jugeait immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[96],[97].

Comme tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a déclaré son patrimoine, qui s'élève à 2,04 millions d'euros, principalement en assurance-vie[98]. En janvier 2007, son équipe de campagne avait précisé qu'il avait payé pour la première fois un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2006, pour une base imposable d'environ 1 137 000 euros[99].
Tout sauf Sarkozy (TSS)

Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L'inquiétante « rupture tranquille » de monsieur Sarkozy[100] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[101],[102].

L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jégo parle d'« une caricature malhonnête »[103]. Éric Besson déclare par la suite qu'il s'agissait « d'une entreprise délibérément conçue de diabolisation » organisée par le PS. Le Parti socialiste adopte alors, selon les partisans de Nicolas Sarkozy, une tactique de diabolisation dite TSS (tout sauf Sarkozy)[104].

Le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy, seul candidat à la primaire de son parti, est désigné candidat de l'UMP à l'élection présidentielle par 98,09 % des votants et un taux de participation de 69,06 % des adhérents, lors d'un congrès réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes[N 7].
Résultats et réactions
Article détaillé : Élection présidentielle française de 2007.
Nicolas Sarkozy en meeting à Toulouse, le 12 avril 2007.
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Kofi prit !!
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